Médias sociaux 2024 : Les grandes tendances
Le 21 février dernier, Planning Média a eu le privilège d’assister au Sommet de la gestion des médias sociaux, organisé par le RDV de la création de contenu. Un rendez-vous exclusif, dans lequel plusieurs experts de l’industrie se réunissent pour échanger sur les meilleures pratiques.
Pour tous ceux qui n’ont pas pu y assister, on vous résume ça ici !
La stratégie sur les médias sociaux
Dans ce premier panel, Marie-France Gosselin discute avec Laura Goulet et David Trang de stratégie sur les médias sociaux. On parle principalement de l’importance de cette stratégie, et de ce qu’elle comprend.
L’enjeu avec la stratégie, c'est que plusieurs entreprises se lancent sur les réseaux sociaux, sans en avoir une. Pourtant, sans stratégie, on se fait vite rattraper de mauvais résultats et une mauvaise gestion.
Pourquoi avoir une stratégie sur les médias sociaux ?
D'abord, la stratégie sur les médias sociaux est un outil indispensable pour le/la gestionnaire des médias sociaux (GMS). Bâtir une stratégie permet de comprendre les objectifs d'affaire de l’entreprise et comment les traduire sur les médias sociaux. La stratégie permet aussi de prendre conscience que certain contenu pourrait être manquant ou devrait être ajusté.
Qu’est-ce que la stratégie sur les médias sociaux ?
Il n’y a pas de recette parfaite, mais voici les éléments clés à prendre en compte lors de l'élaboration d'une telle stratégie.
Analyse de l'entreprise : Cela implique de comprendre l'environnement dans lequel l'entreprise opère, y compris les tendances du marché, les comportements des consommateurs, et les évolutions technologiques.
Analyse concurrentielle : Examiner ce que font les concurrents sur les médias sociaux peut fournir des insights précieux sur les stratégies qui fonctionnent (ou ne fonctionnent pas). Cela permet également d'identifier des niches ou des approches uniques pour se démarquer sur le marché.
Connaître son public : Comprendre qui sont vos followers actuels et potentiels est fondamental. Cela inclut leur démographie, leurs intérêts, leurs comportements en ligne, et leurs préférences en matière de contenu. Une stratégie efficace est toujours centrée sur le public cible.
Prendre en considération leurs objectifs d’entreprise : Les objectifs sur les médias sociaux doivent aligner sur les objectifs globaux de l'entreprise, qu'ils soient de nature à augmenter la notoriété de la marque, à générer des leads, à améliorer l'engagement client, ou à conduire des ventes.
Image de marque : Identité visuelle et verbale de l'entreprise sur les médias sociaux. L'image de marque doit être cohérente sur tous les canaux pour construire la reconnaissance et la fidélité de la marque.
Ton éditorial et personnalité de la marque : Définir un ton de voix et une personnalité pour vos communications sur les médias sociaux peut aider à rendre votre marque plus accessible et “relatable” pour votre audience. Cela doit être en adéquation avec l'image de marque globale et les valeurs de l'entreprise.
Pourquoi veut-on aller sur les médias sociaux : Identifier les raisons spécifiques pour lesquelles les médias sociaux sont importants pour votre entreprise. Est-ce pour l'engagement, la notoriété de la marque, le service client, ou la génération de leads ? Vos objectifs devraient guider la stratégie de contenu et le choix des plateformes.
Stratégie de contenu
La discussion a rapidement évolué vers la stratégie de contenu. La stratégie de contenu consiste à déterminer des lignes directrices ou des piliers de contenu à aborder sur nos plateformes sociales. Trois questions ont retenu notre attention puisqu’elles reviennent souvent avec nos clients.
Est-ce que le recyclage de contenu est une mauvaise pratique ?
La réponse sur laquelle les invités ont pu s’entendre : Non ! Pour les comptes qui publient depuis plusieurs années, certain contenu reste pertinent d’année après années. Réutilisez-les ! Plusieurs de nos clients ont des sites web qui débordent de contenu de blogue. Pourquoi ne pas les réutiliser sur vos plateformes sociales ? C’est un parfait exemple de recyclage de contenu qui est fortement recommandé.
Est-ce mauvais de poster le même contenu sur toutes les plateformes ?
Tous les invités se sont vite entendus pour dire que ce n’était pas mauvais ! On comprend les contraintes de budget. Il vaut mieux rentabiliser son temps et son argent.
Un bon exemple serait celui de Pizza Salvatore qui publie tout son contenu sur LinkedIn, peu importe sa nature. Ils sont donc toujours présents dans l’actualité LinkedIn, et cette technique s’avère avoir de très bons résultats pour eux !
Programmer les publications dans un logiciel externe ou directement dans les plateformes sociales ?
Les réponses varient. Plusieurs préfèrent aller directement dans les plateformes sociales vu les multiples “bugs” avec les logiciels externes. Il est vrai que dans les logiciels de publication, plusieurs fonctionnalités sont manquantes.
Par contre, elles peuvent être utiles pour les gestionnaires de médias sociaux qui ont plusieurs comptes à gérer. Dans un contexte d’agence, c’est un outil très utile, surtout pour les approbations avec les clients.
Comment se démarquer en 2024 ? L’avenir des formats et des plateformes.
Selon Mahika Bujold, Gestionnaire de médias sociaux, pour se démarquer sur les réseaux sociaux en 2024, il faut faire une bonne utilisation de 4 éléments principaux :
Les différentes plateformes
Les différents formats de contenu
La gestion de communauté
Des piliers de contenu clairs et prédéterminés.
Quels sont les différents formats de contenu sur les réseaux sociaux ?
Quand les formats de contenu sont bien utilisés, on garantit une expérience agréable et influence davantage le consommateur.
Format statique
Le format de contenu statique performe plus s’il est utilisé sous forme de carrousel. En effet, l’algorithme Instagram a tendance à pousser davantage les posts avec plusieurs photos que ceux avec une seule photo. On mise aussi davantage sur un ratio 4:5 (1080 x 1350). C’est un format qui est plus adapté au téléphone et qui couvre une plus grande superficie. Avec du contenu informatif et une bonne description qui incite à l’interaction, on a une belle recette gagnante.
Vidéo
On le sait maintenant, c’est le contenu vidéo qui performe le plus. Depuis la montée de TikTok, le contenu vidéo plus long, qu’on retrouve principalement sur YouTube, a connu une baisse de popularité importante. Pendant plusieurs mois, voir des années, c’est le contenu vidéo court règne, mais la rumeur est que les vidéos longues vont faire un retour en force pour 2024 ! Un retour à du contenu plus semblable à ce qu’on a vu dans les grandes années de YouTube.
Un autre élément important, pour se démarquer avec le format vidéo, le contenu doit être “relatable” (un terme qui se traduit très mal en français). Pour bâtir une communauté, les gens doivent pouvoir s’identifier à vous et/ou votre marque. Le format vidéo est le meilleur pour ça.
Story
La story est un format qui se doit d’être utilisé. L’utilisateur Instagram est de moins en moins porté à défiler sur le fil d’actualité. Il a beaucoup plus tendance à visionner les stories. C’est pourquoi il est important de partager en story chaque post.
Publication écrite
La publication écrite est réservée à des plateformes comme Facebook, X ou bien Threads. C’est un format qui est excellent, surtout pour une utilisation à titre plus humoristique. Le texte peut être très court, mais être très “relatable”. La STM est un exemple d’entreprise qui fait une très bonne utilisation de ce type de format.
Nous avons retenu 2 questions intéressantes du public :
Que recommandez-vous sur TikTok pour une entreprise : garder un profil perso et utiliser les sons/chansons trendy OU avoir un profil d’entreprise, et ne pas utiliser les sons, mais avoir accès aux statistiques ?
L’invité et l’animatrice avaient des avis partagés. Selon elle, les entreprises ont toujours avantage à avoir un profil d’entreprise. Comme ce sont les entreprises qui dépensent de l’argent sur la plateforme, l’algorithme TikTok les avantagerait donc. Elles ajoutent aussi que de toute manière, aller vers des sons “trendy” TikTok n’est plus la clé.
Les hashtags, est-ce qu’il faut en mettre ?
Elles s’entendent pour dire que les hashtags n’ont plus le même impact qu’avant. Ils restent pertinents lorsqu’ils sont précis. Elles soulignent aussi l’importance d’avoir son hashtag de marque.
💡 Conseil de Jasmine, spécialiste en contenu web chez Planning Média : J’ajouterais que les hashtags peuvent aussi être utilisés dans une perspective plus SEO. Déterminez quels sont les mots clés dominants de votre contenu, et assurez-vous qu’ils soient tous présents dans votre description. Si certains sont manquants, ajoutez-les en hashtags.
La synergie de l’organique et du payant
Dans ce panel, l’invité Anaïs Boisvert a pris le temps de souligner l’importance de combiner le marketing organique et le payant. En effet, les stratégies sociales, organiques et payantes vont de pair. Pendant que le contenu organique vient renforcer l’authenticité et la crédibilité de la marque, les efforts publicitaires payants viennent valoriser et étendre la portée du contenu.
2 questions qui retiennent notre attention :
Quel contenu devrait-on “booster” ?
Elle répond en disant qu’elle priorise toujours le contenu organique qui a déjà un bel engagement. On sait que c’est du contenu qui intéresse l’audience, donc on vient maximiser cet engagement avec un boost.
Comment gérer les commentaires négatifs sur les pubs ?
Elle commence par souligner le fait que l’engagement signalé comme négatif sur TikTok coûte plus cher. Toutefois, les commentaires, qu’ils soient négatifs ou positifs, ils restent signes d’engagement. Il n’est donc pas recommandé de supprimer les messages.
L’invité termine en parlant de l’importance des visuels publicitaires. “Un des pires faux pas en publicité sur Meta est de ne pas mettre assez de temps sur le créatif. Le créatif est responsable de 50 % de votre impact.”, dit-elle.
L’humour sur les médias sociaux
Le reste de la journée a été réservé à l’humour sur les réseaux sociaux et l’art de créer des “memes”. Autour de la table, des entreprises qui se démarquent grandement avec leur usage de l’humour sur les réseaux sociaux :
L’agence LG2 avec Maxi
L’agence Dreww avec les Restaurants Lafleur
Vincent Houde avec la page Memes Fruiter
Des questions qui ont retenu notre attention :
Quels sont vos processus de création humoristique ? Avez-vous des trucs ?
Ils recommandent l’utilisation de référents communs. Une autre technique est aussi de rassembler le lexique de la marque et d’essayer de trouver des calembours ou de faire des jeux de mots. Finalement, important de rester informé de l’actualité et de toujours noter les idées qui nous viennent en tête.
Pour la création de “memes”, est-ce que c’est légal d’utiliser des images qui ne sont pas libres de droits ?
C’était la question tant attendue de tous les créateurs de contenu qui assistaient au Sommet, le côté légal des “memes”. Vincent Houde, étant la référence pour tout ce qui est “memes”, n’avait pas de réponse claire à donner.
Pour les grandes entreprises, souvent, c'est l’équipe légale qui s’occupera de donner l’approbation pour la publication d’un “meme” qui comprend une image qui n’est pas libre de droits. Pour les plus petites entreprises, il dit de publier le “meme” sans trop s’inquiéter. Dans le pire des cas, le propriétaire de l’image dépose une mise en demeure, on supprime le post, et entre-temps, on a probablement profité d’un bel engagement. La majorité des photos utilisées dans les “memes” sont virales. Le propriétaire ne peut pas prendre le temps de mettre en demeure chaque personne qui en fait l’utilisation.
Où chercher de l’inspiration pour la création de “memes” ?
Ils recommandent d’aller explorer les sites web comme 9Gag et Giphy (qu’on peut ajouter à Canva). Surtout, suivez les pages de memes québécoises, vous serez rapidement inspirés.
En bref, l’humour sur les médias sociaux a prouvé son efficacité. C’est le moyen parfait pour montrer qu’on est humain et l’on répond surtout à un besoin du consommateur sur les médias sociaux : se divertir.